Kyōto (京都), littéralement ‘Ville Capitale’, est la capitale de la préfecture du même nom et fut l’ancienne capitale du Japon de 794 à 1868, connue alors sous le nom de Heian-kyō (平安京), ou ‘capitale de la paix et de la tranquillité‘. Kyoto fut également le siège des empereurs du Japon jusqu’à la révolution Meiji (明治維新) de 1868. Située dans la région du Kansai-chihō (関西地方) au centre de l’ile de Honshū (本州), Kyoto compte près de 1,46 millions d’habitants.
Préfecture de Kyoto
La préfecture de Kyōto (京都府, Kyōto-fu) est divisée en 15 grandes villes (市, shi), 10 bourgs (町, chō) et 1 village (村, mura), s’étendant sur une superficie de 4612km² pour environ 2636092 habitants, soit un peu + de 566 habitants/km².
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Ville de Kyoto
La ville de Kyoto est divisée en 11 arrondissements (区, ku) agissant comme des municipalités à l’inverse de Tōkyō : Fushimi-ku (伏見区), Higashiyama-ku (東山区), Kamigyō-ku (上京区), Kita-ku (北区), Minami-ku (南区), Nakagyō-ku (中京区), Nishikyō-ku (西京区), Sakyō-ku (左京区), Shimogyō-ku (下京区), Ukyō-ku (右京区) et Yamashina-ku (山科区). Les principales zones d’activités commerciales se situent au Centre et au Sud de l’agglomération, tandis que les zones du Nord et d’Arashiyama (嵐山) à l’Ouest, étant plus résidentielles et à moins forte densité sont plus verdoyantes.
Son plan fut conçu selon la géomancie traditionnelle chinoise à la façon d’une grille sur le modèle de l’ancienne capitale chinoise Chang’an (長安), expliquant l’étroitesse des rues et l’absence d’une véritable infrastructure de transports urbains comme à Tōkyō.
Population & Culture
En 2015, la population était estimée à 1474015 habitants et la ville s’étendait sur 827,83 km2, soit une densité de 1774 habitants par km². Il y a 703679 foyers. Considérée comme la capitale culturelle du Japon en raison du grand nombre de temples, sanctuaires et palais qu’elle abrite, ainsi que son architecture et ses magnifiques jardins et ponts, Kyoto est la gardienne des arts traditionnels nippons. La ville compte 5 hanamachi (花街), quartiers préservés abritant les célèbres geisha (芸者), que l’on appelle geiko (芸妓) à Kyoto, et leur apprenties, les maiko (舞妓). La ville est également renommée pour la qualité de son enseignement, accueillant pas moins de 37 établissements d’éducation supérieure, et la fameuse Université de Kyoto est sans nul doute l’une des meilleures universités du Japon et d’Asie en général, comptant plusieurs Prix Nobel parmi ses chercheurs. C’est la raison pour laquelle la ville attire de nombreux étudiants, représentant environ 10% de sa population.
Informations
Kyoto se situe à l’Ouest du Japon, au centre de l’île principale Honshū (本州) et dans la région du Kansai (関西地方). Le fuseau horaire de Kyoto est GMT + 8. Lorsqu’il est 8h00 à Paris, il est 16h00 à Kyoto. En heure d’été, le décalage est d’une heure de moins : lorsqu’il est 8h00 à Paris, il est 15h00 à Kyoto.
Kyōto se situe sur l’ancienne route historique du Tōkaidō (東海道), reliant Tōkyō et Ōsaka (大阪) et empruntée autrefois par les daimyō (大名) pour se rendre dans la capitale. De nos jours, divers moyens de transports permettent d’atteindre Kyoto mais le centre-ville est exempt d’autoroutes, à l’inverse des autres grandes villes du Japon. En raison du plan de quadrillage topographique de la ville et du vœu de préserver les quartiers traditionnels, son infrastructure ne permet pas d’aménager de véritables solutions de transports en commun, telles des lignes ferroviaires internes, un réseau complexe de métro ou même un tramway, d’où l’utilisation du bus, du taxi ou du vélo.
Bus
Du fait de ce quadrillage topographique, le réseau de bus offre la meilleure couverture pour la plupart des lieux touristiques et des différents arrondissements. Il demeure de ce fait le moyen de transport le plus populaire auprès des touristes et de la population locale. Toutefois, l’étroitesse des rues et l’intense trafic routier généré provoquent de nombreux embouteillages, les bus accumulant alors les retards et se retrouvant souvent bondés. En outre, aucun bus du réseau n’accepte le JR Pass, et leurs horaires de circulation vont généralement de 6h à 22h30, certaines lignes s’arrêtant même à 17h.
Hors abonnements et à l’exception d’Arashiyama, le tarif de ¥230 est unique quel que soit le trajet (dans les limites de la zone desservie). Il existe différentes formules pour des trajets illimités :
- Le ‘Kyoto City Bus & Kyoto Bus One-Day Pass‘ (¥500) permet de voyager librement en bus dans un périmètre déterminé de la ville pendant toute une journée.
- Le ‘Kyoto Sightseeing One & Two-day Pass‘ (1200¥/jour ou 2000¥/2 jours) permet quand à lui de bénéficier de trajets illimités sur tous les lignes Kyoto City Bus, Kyoto Bus, et sur les lignes de métro Kyoto City Subway.
On obtient ces 2 pass auprès des chauffeurs de bus, des automates dans les stations de métro, à l’office du tourisme (gare) ou même parfois à l’accueil de son hôtel.
Taxi
Bien que plus onéreux, le taxi reste un moyen de transport souvent très pratique et même incontournable dans certaines circonstances (bagages, temps/horaires, météo). Kyoto bénéficie d’un grand nombre de taxis fort heureusement, et leurs tarifs s’ils ne sont pas des plus bas, demeurent toutefois corrects. Il faut généralement compter ¥640 pour les 2 premiers kilomètres. A titre d’exemple, un trajet depuis la gare de Kyoto jusqu’à Gion (祇園) coûtera ¥1300.
Aéroports
Kyoto ne dispose pas comme Tōkyō d’un aéroport international, il faut donc se rendre à l’aéroport international du Kansai, situé à une quarantaine de kilomètres de là, près d’Ōsaka. La ligne ferroviaire Haruka Limited Express de la compagnie JR West dessert depuis l’aéroport en 75′ la gare centrale de Kyoto.
Métro
Le métro de Kyoto, bien que se réduisant à 2 lignes uniquement, peut être une alternative au bus pour certaines destinations. Moins fréquenté et non sujet aux embouteillages, il s’avère parfois bien plus pratique sur certains trajets. Les lignes Karasuma (烏丸線) (Sud <> Nord via la gare JR de Kyoto) et Tōzai (東西線) (Sud <> Est puis Ouest via le centre-ville) sont disposées en croix et se rejoignent à la gare de Karasuma Oike (烏丸御池駅) au centre-ville. Le tarif varie entre ¥210 et ¥350 en fonction du trajet. Le JR Pass ne peut être utilisé pour le métro de Kyoto, mais le ‘Kyoto City Subway One-day Pass‘ (¥600) permet des trajets illimités à la journée.
Train
Le train à Kyoto est utilisé principalement pour s’éloigner du centre vers l’Ouest, le Nord ou le Sud. La gare centrale JR de Kyoto est desservie par 4 compagnies que vous trouverez indiquées ci-dessous.
- Réseau JR West : Sagano (Arashiyama), Nara (Fushimi Inari, Uji), Tōkaidō (Ligne Biwako & Ligne JR Kyoto), Kosei, Kusatsu
- Réseau JR Central : Tōkaidō Shinkansen (Tōkyō–Ōsaka)
- Réseau Kintetsu : Ligne Kyoto
- Métro de Kyoto : Ligne Karasuma
Les compagnies privées n’acceptent pas le JR Pass et ne sont pas connectées à la gare JR de Kyoto, mais peuvent parfois s’avérer être des alternatives intéressantes.
- Ligne Hankyu (Kyōto-Ōsaka) – gare de Kawaramachi Shijō dans le centre ville : dessert la Villa Katsura près du Saihō-ji (Koke-dera) et Arashiyama.
- Ligne Keihan – gare de Demachiyanagi : dessert l’Est de Kyoto et est une alternative à la ligne JR Nara pour aller à Fushimi Inari.
- Ligne Eizan – gare de Demachiyanagi : dessert le Nord et le Nord-Est de Kyoto : Kibune, Kurama, Hieizan.
- Ligne Keifuku – gare de Shijō-Ōmiya : dessert l’Ouest et le Nord-Ouest de Kyoto : Arashiyama, Ryōan-ji.
Période Heian (平安時代) | 794 – 1185
La région de Kyoto semble avoir débuté son histoire vers le VIIème siècle avec la venue du clan Hata (秦氏), originaire de Corée, bien que des recherches archéologiques confirment la présence de l’homme en ces lieux bien avant. Au cours du siècle suivant, l’Empereur Kanmu (桓武天皇), désireux de s’éloigner de l’influence du clergé bouddhiste présent au sein du gouvernement impérial, décida de déplacer en 784 la capitale de Nara (奈良) vers Nagaoka (長岡), au Sud de l’actuelle Kyoto. Plusieurs évènements néfastes comprenant le meurtre de l’architecte et favori de l’Empereur, ainsi que des catastrophes naturelles le conduisirent à reconsidérer l’emplacement de la nouvelle capitale. C’est ainsi que la capitale est à nouveau déplacée en 794 vers l’actuelle Kyōto, et baptisée Heian-kyō (平安京), la ‘Capitale de la Paix‘, marquant ainsi le début de la florissante et raffinée Ère Heian (平安時代), époque de la quintessence de la culture et du raffinement japonais. Plus tard rebaptisée Miyako (都), la ‘Capitale Impériale‘, elle connaitra pendant plusieurs siècles son âge d’or, donnant ainsi naissance aux plus beaux palais et temples jamais réalisés. Hélas, cette période de faste et de gloire prendra brutalement fin en 1185, à l’issue de la guerre de Gempei (源平合戦) entre les clans Heike (平家) -également connu sous le nom Taira– et Genji (源氏) -également connu sous le nom Minamoto– ayant laissé la ville incendiée et partiellement détruite. Nombre de ses fabuleux trésors et ouvrages seront ainsi perdus à jamais, réduits en cendres lors de ces conflits meurtriers.
Période Kamakura (鎌倉時代) | 1185 – 1333
La guerre de Gempei entre le clan Heike (Taira) et Genji (Minamoto) prend fin en 1185 après 5 ans de combats acharnés, se soldant par l’anéantissement du clan Heike et la victoire de Minamoto no Yoritomo (源頼朝), qui se retrouve alors à la tête du pouvoir au Japon. Il établit alors en 1192 son gouvernement à Kamakura (鎌倉), afin de se libérer de l’influence du clergé et de la cour et pouvoir agir sans opposition. La ville abandonna alors son appellation de Heian-Kyō pour devenir Kyoto, la ‘Ville Capitale‘, même si le véritable pouvoir demeurait à Kamakura.
Période Muromachi (室町時代) | 1333 – 1573
L’ère Muromachi (室町時代) marque le retour du pouvoir à Kyoto, le shōgun (将軍) Ashikaga Takauji (足利尊氏) ayant fait le choix d’y installer son gouvernement en 1338, forçant l’Empereur Go-Daigo (後醍醐天皇) à fuir Kyoto pour se réfugier à Yoshino (吉野) où il établit sa cour du Sud, débutant un schisme qui dura jusqu’en 1392 entre les 2 branches rivales de la famille impériale. Cette période fut fatale au clan Ashikaga, se révèlant incapable de maintenir le pouvoir et la paix, et aboutit en 1467 à la guerre d’Ōnin (応仁の乱) qui ravagea Kyoto durant 10 ans, la laissant plusieurs fois incendiée et en partie détruite, et réduisant en cendres de nombreux trésors d’architecture, de sculpture et de peinture, les habitants abandonnant la ville en ruine et livrée au pillage.
Période Azuchi Momoyama (安土桃山時代) | 1573-1600
Cette période marque la fin de la guerre d’Ōnin et le début d’une très importante période de l’histoire du Japon : sa réunification sous l’impulsion d’Oda Nobunaga (織田信長), de Toyotomi Hideyoshi (豊臣秀吉) et de Tokugawa Ieyasu (徳川家康). Après 10 ans de ravages, Oda Nobunaga mit fin au conflit et instaura l’ère Azuchi Momoyama (安土桃山時代), apportant la paix et l’unification à Kyoto et au centre du Japon. Il fut trahi en 1582 par l’un de ses généraux, Akechi Mitsuhide (明智光秀), et forcé au suicide. Toyotomi Hideyoshi (豊臣秀吉) continua son ouvrage de réunification qu’il achèva en 1590, se débarrassant de tous les prétendants au pouvoir suprême, dont notamment Akechi Mitsuhide. Sous son règne et à l’aide de la bourgeoisie, Kyoto retrouva son prestige et sa prospérité en l’espace de 15 ans, se couvrant à nouveau de magnifiques temples, palais et châteaux richement décorés, et redevint de fait le centre culturel et économique de l’archipel. Il interdit en 1587 le christianisme et expulsa les missionnaires jésuites, puis persécuta les chrétiens jusqu’à la fin de son règne. En 1592, il envahit une 1ère fois la Corée mais suite à la promesse de l’Empereur de Chine de lui céder les couronnes des 3 grandes provinces, il se retira. Toutefois, en 1596, les négociations n’ayant aboutit et se jugeant offensé par l’Empereur de Chine, il tenta à nouveau de conquérir la Corée mais échoua et la maladie l’emporta en 1598. Une lutte pour le pouvoir suprême éclata à nouveau à sa mort, et c’est alors Tokugawa Ieyasu qui prit la tête du Japon après la célèbre bataille de Sekigahara (関ヶ原の戦い) en 1600, éliminant tous ses rivaux et instaurant le règne de sa dynastie qui dura + de 260 ans.
Période Edo (江戸時代) | 1600 – 1868
Après la bataille de Sekigahara, le shōgun Tokugawa Ieyasu décida d’établir sa nouvelle capitale et le siège de son gouvernement dans le petit village d’Edo (江戸) -qui deviendra des siècles plus tard l’actuelle Tōkyō (東京)- qu’il développa d’un simple village de pêcheurs à la plus grande métropole du monde, avec une population estimée à + d’un million d’habitants en 1721. Kyoto perdit de ce fait son rôle de centre politique et administratif au profit d’Edo, mais resta néanmoins la Capitale Impériale du Japon jusqu’à la révolution Meiji (明治維新) en 1868, où l’Empereur transféra alors sa résidence à Edo qui fut rebaptisée Tōkyō, la ‘Capitale de l’Est‘. En 1605, le théâtre Kabuki (歌舞伎) naquit dans la région de Kyoto, introduit par la dame Izumo no Okuni (出雲阿国). La période Edo (江戸時代) amena la fin des guerres et l’instauration d’un système hautement hiérarchisé et rigide au sein de la noblesse, permettant au clan Tokugawa d’asseoir sa domination. C’est à cette période que fut instauré le sakoku (鎖国), la fermeture du pays à l’étranger, le Japon conservant alors exclusivement quelques rares liens diplomatiques et commerciaux avec la Chine, la Corée et les Provinces-Unies. Cette situation perdura jusqu’en 1854, où le commodore américain Matthew Perry accompagné de navires de guerres força le bakufu (幕府) à ouvrir les ports de Shimoda (下田) et Hakodate (函館) aux Américains. Quatre ans plus tard, la noblesse nationaliste reprocha au shōgun d’avoir cédé par crainte et sans consulter l’Empereur, entrainant une scission au sein de la noblesse et le début de troubles aboutissant à la rébellion des fiefs de Chōshū (長州藩), Satsuma (薩摩藩) et Tosa (土佐藩) et la fin de la période Edo suite à l’abdication du shōgun Tokugawa Yoshinobu (徳川慶喜) et la restauration du pouvoir impérial par l’empereur Mutsuhito (明治天皇).
Période Meiji (明治時代) | 1868 – 1912
Suite à l’abdication du shōgun et la révolution Meiji, le Japon sortit de sa politique d’isolement volontaire (Sakoku) et entama une politique de modernisation pour se hisser au niveau des grandes puissances. Le Japon d’alors était partagé entre le désir de conserver ses traditions et le besoin de changement au sein de sa société. Il en résultat un état de crise et un bouleversement total tant au niveau politique que social, et évidemment culturel. De grandes entreprises furent créées (Mitsubishi, Mitsui, Sumimoto, Yasuda), l’industrie connut un essor sans pareil et l’économie, l’agriculture et les échanges commerciaux furent amplifiés. La 1ère étape de ce processus de modernisation et de changement fut la décision de l’Empereur en 1869 de relocaliser sa résidence à Edo, rebaptisée alors Tōkyō, la ‘Capitale de l’Est‘. Ce changement abrupt du statut de Kyoto entraina le départ de personnalités influentes qui suivirent la Cour, et plongea la ville dans une crise sans précédent. En dépit de cette situation difficile, la ville entreprit sa modernisation en créant de nouvelles infrastructures et de nouveaux moyens de transport, en améliorant l’acheminement des ressources d’énergie et d’eau (construction de l’aqueduc du lac Biwa), et procéda à la création de nouvelles industries. Cette évolution s’opéra sur une dizaine d’années et nécessita d’importants financements, mais Kyoto acquis ainsi son statut de ville moderne en une décennie seulement.
De la Période Meiji (明治時代) à aujourd’hui
Après l’ère Meiji (明治時代), il n’existe que peu d’évènements notables concernant Kyoto. Elle traversa plusieurs guerres sans connaitre la destruction, en particulier la Seconde Guerre Mondiale, échappant de justesse au bombardement nucléaire malgré sa position en tête de liste des cibles prioritaires, grâce à l’intervention de spécialistes américains et français connaissant sa richesse culturelle. En 1994, 17 monuments historiques de l’ancienne Kyoto furent inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, lui octroyant ainsi la 3ème place parmi les sites culturels japonais enregistrés. La ville accueillit en 1997 la conférence mondiale sur l’environnement, où le fameux ‘Protocole de Kyoto‘ sur la réduction des gaz à effet de serre fut signé.
Capitale culturelle, touristique et traditionnelle du Japon, Kyoto base la majeure partie de son économie sur le tourisme, accueillant chaque année des millions de visiteurs. Riche d’un patrimoine de plus de 1200 ans d’histoire, la ville jouit en effet d’un grand nombre de lieux et monuments classés héritages culturels qui sont visités chaque année par les touristes du monde entier ainsi que les groupes scolaires.
Industrie
Concernant son industrie, elle est principalement dédiée à l’artisanat traditionnel japonais, bénéficiant d’une très bonne réputation à travers le monde. Kyoto est célèbre pour la qualité de son thé, et l’excellence de ses kimono (着物). Mais l’industrie kyōtoïte ne se compose pas uniquement de petits commerces, la ville abritant également les sièges de quelques grandes enseignes telles que Nintendo, Kyocera, Daihatsu ou encore Wacoal Corporation.
Le Japon est un pays relativement sûr en matière de criminalité, et particulièrement la petite délinquance. Il détient en outre, le taux d’homicides le plus bas au monde (0.74/100000 habitants). Les crimes violents, s’ils existent tout de même, restent très rares également. Kyōto est comme la majorité des villes japonaises relativement sûre en ce qui concerne la criminalité. Différents facteurs entrent en ligne de compte pour expliquer ceci : l’esprit civique de la société japonaise, l’efficacité de la police et sa présence, mais aussi la régression du crime organisé, qui a vu ses effectifs diminuer ces 10 dernières années (-28%). En effet, les yakuza (やくざ) sont enregistrés auprès des postes de police dès leur entrée dans un clan, et leurs activités ont évolué avec le temps, se concentrant davantage sur la finance et le show-business.
Séismes
Kyōto, bien que n’étant pas comme Tōkyō à l’intersection de 3 plaques tectoniques, demeure néanmoins sujette à des tremblements de terre réguliers mais sans conséquences notables pour la majorité. Néanmoins, le risque d’un séisme majeur subsiste, comme l’a prouvé celui de la préfecture de Hyōgo (兵庫県) en 1995, ayant dévasté Kōbe (神戸) et fait + de 6000 morts, et ayant infligé de nombreux dommages aux zones d’Ōsaka (大阪) et d’Awaji (淡路島). L’intense activité sismique de la région de Kinki (近畿地方) -ou Kansai (関西地方)- où se situe Kyoto a été documentée au fil des siècles depuis près de 1500 ans, et montre que cette région endura de nombreux séismes dévastateurs, avec des intervalles de 100 à 150 ans.
Tourisme
Ancienne capitale du Japon pendant plus d’un millier d’années, Kyoto est devenue au fil des siècles le berceau de la culture et des traditions nippones, et demeure de nos jours une destination très prisée au Japon, attirant des millions de visiteurs chaque année (+ de 50 millions en 2014). De taille modeste comparée aux autres villes du Japon, Kyoto attire par son atmosphère traditionnelle et les joyaux culturels qu’elle abrite. En effet, la ville compte + de 2000 temples et sanctuaires, dont 17 sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco (Monuments historiques de l’ancienne Kyoto) et répartis sur les villes de Kyoto [14], Uji [2] et Ōtsu [1]. Considérée comme la ville des arts, de la culture et de la spiritualité par excellence, Kyoto dispose d’une grande variété de lieux touristiques parmi lesquels son château et ses magnifiques jardins, ses quartiers traditionnels préservés et ses geisha raffinées, ou encore ses somptueux temples et sanctuaires aux splendides jardins. Kyoto ne manque certainement pas d’attraits en ce qui concerne ses promenades, et les saisons du hanami (花見) au printemps, et du momijigari (紅葉狩り) en automne, sont les plus propices pour admirer la ville sous ses plus beaux atours.






