Introduction
D’un point de vue général, la mode au Japon est colorée, bling-bling et hétéroclite, bien davantage qu’en occident. Dans une société ne laissant que très peu de place à la fantaisie en milieu professionnel et où l’apparence joue un rôle primordial, la mode japonaise trouve néanmoins son essor dans le quotidien privé des japonais. On trouvera ainsi tous les genres dans les rues de la capitale, et l’on pourra observer des tendances discrètes et classiques côtoyer les styles les plus extrêmes.
La mode japonaise est un vaste sujet, tant elle comporte de styles différents et de par son importance capitale dans l’intégration sociale aux yeux des japonais. En dehors du cliché du salaryman (サラリーマン) japonais en costume sombre, Tokyo regorge de diversité pour les différents styles vestimentaires, et si Paris est réputée être la capitale de la mode, le Japon et plus particulièrement sa capitale, demeurent la source de bien des inspirations des créateurs de mode à travers le monde.
Mode japonaise classique
Il n’est ainsi pas rare d’observer des tendances plutôt ‘relax’ de style ‘casual wear’ ou ‘street wear’ dans le quotidien nippon. Plus ou moins similaire à ce que l’on peut voir en occident, on notera toutefois une préférence des japonais (particulièrement dans la tranche d’âge – de 25 ans) pour les couleurs ‘flashies’, n’hésitant pas à superposer les teintes, par exemple un pullover orange sur un jeans vert. A noter également que la plupart des hommes japonais utilisent des sacs en bandoulières, voire même des sacs à main !
Parmi les différents styles vestimentaires de la mode nippone, on notera l’immense majorité de salaryman aux costumes sombres -milieu professionnel oblige- arpentant les rues de Tokyo et du Japon en général. En dehors du monde du travail, la mode japonaise est heureusement bien plus variée. Les japonais aiment être à l’aise dans leurs vêtements, et si vous séjournez au Japon, vous comprendrez rapidement l’importance de cette aisance. En effet, l’archipel est soumis à 2 facteurs majeurs : le climat et la densité démographique, influant énormément sur le style vestimentaire.
Pour les OL (Office Ladies), le costume sombre en milieu professionnel est également de rigueur, se composant d’un pantalon ou d’une jupe longue et d’un tailleur, éventuellement agrémenté d’une paire de talons hauts. Dans le privé, les styles varient selon les goûts et les moyens. On retrouvera ainsi pour les plus aisées, les incontournables grandes enseignes (Gucci, Prada, Chanel, Louis Vuitton, etc) mais aussi des styles vestimentaires plus simples et nettement plus abordables. Les couleurs seront plus modérées, variant de teintes pastel à des couleurs plus riches. Lainages, chemisiers, jupes ou robes selon la saison, font partie intégrante de la garde-robe de la gent féminine nippone.
D’une manière générale, les japonaises aiment s’habiller de façon féminine, et arboreront souvent un maquillage discret, et des teintes typiquement dédiées aux femmes telles le rose ou le jaune, dégageant une impression de soin apporté à leur apparence et à leur beauté. Les goûts et les couleurs variant, les plus jeunes opteront en revanche pour des tenues plus sexy et des hauts talons, ainsi qu’un maquillage plus sophistiqué et une coiffure plus volumineuse.
Mode japonaise sexy
Il n’est pas rare de croiser de jeunes japonaises en mini-jupe ou short sexys, que l’on aurait du mal à s’imaginer dans les rues en France, en raison des remarques et réactions qu’elles susciteraient. C’est toutefois normal au Japon, et ne pose aucun problème. En revanche, les décolletés sont plutôt rares et ont une connotation sexuelle.
Les japonaises sont souvent un idéal de beauté et d’élégance en occident, leurs cheveux soyeux, tenues féminines, maquillage discret ou plus poussé mettant en valeur leurs visages, et évoquant à la fois l’exotisme et la beauté dans toute sa féminité. Elles demeurent néanmoins complexées par rapport aux standards féminins occidentaux, déplorant leur manque de courbes (poitrine), leur petite taille, la couleur et la forme de leurs yeux, ou encore l’absence de volume et la couleur de leurs cheveux.
Beaucoup ont recours à des artifices, tels que les soutiens-gorges push-up, les talons hauts, les lentilles, ou encore les colorations, et mettent en valeur leurs avantages naturels, et plus particulièrement leurs jambes à l’aide de tenues courtes et sexy, et de bas ou collants, même au cœur de l’hiver !
Mode japonaise underground
Il existe dans la mode japonaise d’autres courants minoritaires et atypiques en dehors des mouvements ‘fashion’ en vogue, principalement au sein de la jeunesse japonaise. Ces tendances ‘underground’ se concentrent principalement à Tokyo, et plus particulièrement dans les quartiers jeunes tels que Harajuku ou Shibuya.
Plus qu’un simple style vestimentaire, il s’agit d’une forme d’expression visant à rejeter les stéréotypes d’intégration sociale de la société japonaise. Ces courants de mode se matérialisent visuellement de diverses façons, souvent extrêmes, et il serait difficile d’essayer d’en dresser une liste complète tant ils sont nombreux et variés.
On distingue néanmoins 4 grandes ‘familles’ parmi ces courants de mode alternatifs : le cosplay, les lolitas, les gals (gyaru) et kogals (kogaryu), et les maids. Naturellement, ces styles vestimentaires en marge de la mode japonaise et de la société se composent de multiples branches ayant chacune leurs tendances propres et leurs subtilités.
Uniforme scolaire au Japon
Au Japon, de la maternelle au lycée les écoliers et étudiants portent souvent un uniforme aux couleurs et blason de son établissement, appelé gakuran (学ラン) ou encore tsume-eri (詰め襟). Généralement de couleur sombre (noir, bleu marine ou encore bordeaux), il est composé d’un pantalon (jupe pour les filles) et d’un blaser frappé aux armes de l’établissement, et porté habituellement sur une chemise blanche et des mocassins. A noter que lorsque c’est permis, les jeunes filles raccourcissent leur jupe au maximum (5 à 10 cm au-dessus du genou) et portent des chaussettes montantes blanches que l’on appele ‘loose socks’ en anglais.
L’origine du port d’un uniforme scolaire remonte à la période Meiji (明治時代), vers la fin du XIXème siècle, lors de l’ouverture du Japon au monde extérieur. Il est directement inspiré des costumes militaires prussiens de cette époque, et comprenait alors également une sorte de calotte.
En fonction de la saison, on opère le changement du type d’uniforme (été/hiver) selon les règles fixées par l’établissement. Ce changement saisonnier à pour nom koromogae (衣替え) et à généralement lieu le 1er Juin et le 1er Octobre.
Mode japonaise lors d’évènements
Il est de coutume d’adopter un code vestimentaire approprié et régit par différentes règles lors d’évènement particuliers. Lors d’un mariage par exemple, le couple optera soit pour le kimono (着物) s’il s’agit d’un mariage traditionnel shintō (神道) ou bouddhiste, soit pour un costume moderne dans le cas d’un mariage occidental. Pour les invités, il conviendra de se vêtir de manière plus sombre que les mariés, en portant par exemple un costume noir et une chemise blanche. Dans le cas de funérailles, un costume simple et sombre.
En dehors des mariages, les moments les plus propices pour admirer des kimono sont :
– le 15 Novembre, célébration de shichi-go-san (七五三), fête des enfants de 7, 5 et 3 ans.
– le 15 Janvier, célébration de seijin no hi (成人の日), jour de la majorité (20 ans).
– lors d’un matsuri (祭), une fête traditionnelle japonaise dont il existe un très grand nombre à travers tout l’archipel.
– lors du hanami (花見) au printemps, et du momijigari (紅葉狩り) en automne, où nombre de japonais aiment porter le kimono pour sortir admirer la floraison du sakura (桜), ou les feuillages flamboyants du kōyō (紅葉).
Les quartiers de la mode au Japon
Situés à Tōkyō (東京), Shibuya (渋谷), Harajuku (原宿) et Ginza (銀座) sont considérés comme les hauts-lieux de la mode nippone, chacun ayant son style propre et sa personnalité, fournissant inspiration et créativité aux plus grands stylistes de la planète qui viennent y rechercher des idées pour le lancement de nouvelles tendances.
Shibuya est célèbre pour son carrefour, Hachiko, et son ambiance jeune et branchée. C’est l’endroit rêvé pour faire du shopping pour de nombreuses ‘fashion victims’ qui font leurs amplettes au fameux magasin 109, et la moyenne d’âge n’y dépasse guère la vingtaine.
Harajuku est connue pour son cosplay, ses lolitas et ses courants alternatifs underground. C’est dans la petite rue Takeshita-dori en face de la gare que se concentrent la plupart des boutiques où acheter costumes et accessoires. A l’autre sortie de la gare, c’est l’avenue Omotesando -les Champs Élysées japonais- et ces grandes enseignes, bars et restaurants.
Ginza, plus chic et sophistiquée, est le lieu des grands showrooms, du luxe et des grandes et prestigieuses enseignes destinées à l’élite nippone.
Boutiques de mode japonaise
Où peut-on faire du shopping à Tokyo ? C’est une question qui revient souvent, en particulier chez les femmes désireuses de faire des emplettes lors de leur séjour dans la capitale. D’une manière générale, si l’on désire acheter des vêtements à la mode japonaise, il faudra se concentrer en priorité sur Shinjuku, Shibuya et Harajuku, que l’on soit un homme ou une femme.
Les alentours des grandes gares ainsi que leurs sous-sols abritent de nombreuses galeries commerciales, boutiques, restaurants et cafés. Les grands department stores et immeubles appartenant aux compagnies ferroviaires ou à de grands groupes, sont également à explorer puisqu’ils ont l’avantage de posséder plusieurs étages dont la plupart dédiés à la mode, et où les boutiques de mode japonaises côtoient les enseignes étrangères les plus connues.
Parmi les lieux les plus fréquentés à Tokyo pour faire du shopping, on pourra relever les endroits cités ci-dessous :
Marui (OIOI) – 109 – Studio Alta – MyLord – Odakyu – Parco – Lumine – Sunshine 60 – Isetan – Takashimaya – Mitsukoshi – Daimaru – Matsuya – Seibu – Tobu
Marques de mode japonaise
Il existe de nombreuses marques de prêt-à-porter japonaises, dont certaines sont connues à l’étranger, mais il serait difficile de toutes les citer dans un seul article. Tous genres et styles confondus, quelques exemples ci-dessous parmi les plus populaires.
Uniqlo – GU – Vanquish – Comme ça men, Comme ça du mode, Comme ça ISM – Tornado Mart – In the attic – Custom Culture – Hare – The†Twelve – Buffalo Bobs – Tête Homme – Undercover – Beams – Tomorrowland – United Arrows – Cecil McBee – Edwin – Junmen – Monsieur Nicole – Takeo Kikuchi – Tenoras – Axes Femme – Royal Party – BTSSB – Liz Lisa – Rienda – One Way – Miia – Honey Cinnamon – Backs – Bubbles – Flag-J – Peach John – Peak&Pine – Delyle Noir – Duras – Dazzlin – Gyda – Swells – Sneep Dip – Spiralgirl – Swankiss – Egoist – Fig & Viper – Esperanza – Evelyn – Emoda – Auntie Rosa – AnkRouge – Adree – Envym – Resexxy – wtaps – Kiks Tyo – Onitsuka Tiger – A Bathing Ape – Angelic Pretty – h.Naoto – Graniph – Diet Butcher Slim Skin – Skull Jeans – N.Hoolywood – Issey Miyake – Samantha Thavasa – Y’s for living – Kenzo



