Le momijigari (紅葉狩り), littéralement la ‘chasse aux feuilles rouges’, est une tradition japonaise consistant à contempler la beauté du changement de couleur des feuilles, ou kōyō (紅葉) en automne. Plus particulièrement appréciées des japonais, sont les feuillages incandescents du momiji (紅葉/椛) -l’érable japonais- ou encore le jaune intense de l’ichō (銀杏), que la métropole de Tokyo (東京都) à d’ailleurs choisi comme symbole (vert sur fond blanc). Comme pour le printemps et son hanami (花見), le momijigari est une période importante au Japon, objet de festivités et de voyages à travers tout l’archipel, cet évènement suscitant l’intérêt de millions de visiteurs aussi bien japonais qu’étrangers.
Hors des villes et des parcs, la variété des arbres -et par extension des feuillages- diffère sensiblement, en particulier à haute altitude en raison des conditions météorologiques, de la température, et du degré de pollution et d’ensoleillement. Les espèces appréciées pour le changement de couleur de leurs feuillages en cette occasion sont le nanakamado (七竈), sorbier japonais dont les feuilles offrent un rouge flamboyant similaire à celui du momiji, et le karamatsu (唐松), mélèze du Japon dont le feuillage d’automne pare les forêts montagneuses japonaises d’un manteau d’or.
Origines du Momijigari
La tradition du momiji remonte à l’époque Heian (平安時代), entre 794-1195, et fut longtemps l’apanage de l’aristocratie japonaise. Ce n’est qu’à l’époque Edo (江戸時代), entre 1603-1868, qu’elle fut également popularisée parmi les gens du peuple. Son inspiration à fortement influencé la majorité des métiers des arts, et l’on retrouve même à notre époque encore de nombreuses représentations du koyo dans divers objets d’art ou du quotidien, tels que les kimono (着物), les estampes et peintures, la poterie, les arts culinaires et les jardins traditionnels par exemple. Si l’on considère cet évènement sous un angle culturel et religieux, cette contemplation comprend à la fois un aspect relatif à la spiritualité bouddhique de par son caractère éphémère tout comme la vie, et d’autre part aux croyances shintō (神道) relatives à l’animisme, les divinités résidant dans la nature et se manifestant ainsi aux hommes.
Période du Momijigari
Le koyo s’étend sur une plus longue période que le hanami, débutant au mois de Septembre sur l’île d’Hokkaidō et progressant graduellement vers le Sud -à l’inverse de la vague de sakura (桜) remontant vers le Nord- pour se terminer dans les régions de Tokyo (東京), Kyoto (京都) et l’île de Kyūshū (九州) vers la fin Novembre ou début Décembre. Il est impossible de déterminer le moment idéal car il varie en fonction des températures des mois et semaines précédents, un décalage de quelques jours à 2 semaines, d’une année à une autre étant possible. Heureusement, le changement de couleurs – contrairement au sakura – peut être contemplé plusieurs semaines.
Ci-dessous, liens vers des sites japonais dédiés à la chasse aux feuilles rouges.
Lieux à visiter pour le momijigari
Il existe tant de lieux ou contempler le koyo au Japon, que tous les lister relèverait du défi. Vous trouverez ci-dessous une sélection de quelques-uns des spots majeurs de Tokyo, Kyoto, Nara, et Nikko. Cliquez sur les feuilles de momiji pour afficher les informations sur ces lieux. Libre à vous bien sûr de faire des recherches sur le web, ou mieux encore, de consulter tous les articles du site relatifs au momijigari !
Carte des endroits les plus populaires pour apprécier le momijigari à Tōkyō.
Carte des endroits les plus populaires pour apprécier le momijigari à Kyōto.
Carte des endroits les plus populaires pour apprécier le momijigari à Nikkō.




