Izakaya

Introduction

L’izakaya (汅酒汋) est l’Ă©quivalent de nos bistrots ou brasseries en France, voire du pub en Angleterre ou du bar Ă  tapas espagnol. Les japonais s’y rendent gĂ©nĂ©ralement en soirĂ©e pour boire et manger dans une atmosphĂšre conviviale, et se dĂ©tendre en Ă©vacuant le stress d’une rude journĂ©e de labeur.

Contrairement Ă  l’Europe, on ne reçoit que rarement des invitĂ©s chez soi, et l’on privilĂ©gie ainsi les rencontres entre amis Ă  l’izakaya ou au cafĂ©. Les tarifs pratiquĂ©s dans la majeure partie des izakaya sont nettement infĂ©rieurs Ă  ceux que l’on peut observer dans les restaurants occidentaux, et ces sorties demeurent ainsi raisonnables en termes de budget.

On appelle parfois ‘akachƍchin‘ -lanterne rouge- les izakaya en raison des lampions rouges suspendus Ă  leur entrĂ©e, dont l’origine remonte aux brasseries d’antan, oĂč l’on s’asseyait et buvait en face de l’Ă©chope.

La place de l’izakaya dans la sociĂ©tĂ© japonaise

L’izakaya joue un rĂŽle important dans le relationnel nippon, permettant les interactions sociales dans un cadre dĂ©contractĂ©, et offrant un refuge temporaire de dĂ©tente aux salariĂ©s japonais avant le retour au domicile via les transports en commun bondĂ©s. En effet, de par leurs horaires et la nĂ©cessitĂ© de faire de longs trajets de leur domicile au travail et inversement, les salaryman japonais sont de grands consommateurs de restauration extĂ©rieure.

Un autre aspect important du rĂŽle de l’izakaya dans le mode de vie nippon est le nomikai (éŁČăżäŒš), littĂ©ralement une rĂ©union [entre amis/collĂšgues] pour boire.

L’une des variantes du nomikai est le fameux bƍnenkai (濘ćčŽäŒš) de fin d’annĂ©e -gĂ©nĂ©ralement en DĂ©cembre- dont le but est de clore l’annĂ©e en oubliant dĂ©boires et problĂšmes, et en portant un regard neuf et positif sur la l’annĂ©e Ă  venir. Ces soirĂ©es sont l’occasion de faire usage du bureiko (ç„Ąç€ŒèŹ›), Ă  savoir l’abstraction du statut hiĂ©rarchique et des relations formelles en dĂ©coulant habituellement, pour simplement partager un bon moment ensemble.

Cette tradition remonte Ă  la pĂ©riode Muromachi (柀ç”șæ™‚ä»Ł) au XVĂšme siĂšcle, oĂč l’on cĂ©lĂ©brait pour remercier, et ce n’est qu’au XVIIIĂšme siĂšcle que ces rĂ©unions furent appelĂ©es bƍnenkai.

Les diffĂ©rents types d’izakaya

Il existe diffĂ©rents types d’izakaya au Japon, chacun ayant ses particularitĂ©s, sa spĂ©cialisation culinaire, ou encore le thĂšme de l’Ă©tablissement. Certains izakaya proposent des divertissements en plus de la restauration (animations, musique, karaoke, etc) et le service est parfois assurĂ© par un personnel en costume (cosplay).

Les plats varient selon la spĂ©cialisation : yaki-tori (ç„Œăéł„) -brochettes de volaille-, yaki-niku (ç„Œăè‚‰) -grillades de viande sur un grill Ă  table-, sashimi (ćˆșèș«) & sushi (毿揾) – filets de poissons et crustacĂ©s crus et riz-, teppan-yaki (é‰„æżç„Œă) -grillades de viandes, poissons, lĂ©gumes sur plaque de fer-, suki-yaki (ă™ăç„Œă) -fondue de bƓuf et de lĂ©gumes-, okonomi-yaki (ăŠć„œăżç„Œă) -omelette grillĂ©e aux ingrĂ©dients variĂ©s-, pĂątes soba (蕎éșŠ) rāmen (ăƒ©ăƒŒăƒĄăƒł) ou udon (うどん).

Il ne faut pas confondre un izakaya avec un yatai (ć±‹ć°) ou un rotenshƍ (éœČ怩敆), Ă©choppes ambulantes de restauration en plein air qui apparaissent gĂ©nĂ©ralement Ă  la tombĂ©e de la nuit et ferment au petit matin, dont l’origine remonte Ă  la pĂ©riode Edo (æ±Ÿæˆžæ™‚ä»Ł), et qu’on retrouve gĂ©nĂ©ralement lors des matsuri (ç„­).

Le tachinomi (立づéŁČみ) est un genre d’izakaya oĂč l’on boit debout de l’alcool.

A l’intĂ©rieur d’un izakaya

En entrant dans un izakya, on est gĂ©nĂ©ralement reçu avec la formule de bienvenue ‘irasshaimase !’ (ă„ă‚‰ăŁă—ă‚ƒă„ăŸă›) vous invitant Ă  entrer, et suivie d’une question sur le nombre de convives. AprĂšs quoi, on est guidĂ© Ă  sa table, oĂč sont apportĂ©s quelques instants plus tard une serviette humide chaude appelĂ©e oshibori (お甞り) ainsi qu’un verre d’eau (parfois un thĂ© chaud ou froid en fonction de la saison).

Quelquefois, des amuse-gueules sont servis. Ils sont appelĂ©s otƍshi (お通し) dans la rĂ©gion du Kantƍ (é–ąæ±ćœ°æ–č) ou tsukidashi (çȘăć‡șし) dans le Kansai (é–ąè„żćœ°æ–č). Cette ancienne coutume locale peut poser problĂšme aux Ă©trangers, car parfois facturĂ©s, faisant office de frais d’entrĂ©e.

Les commandes se font au fur et Ă  mesure, et les plats sont gĂ©nĂ©ralement servis dĂšs qu’ils sont prĂȘts (on n’attend pas la fin d’un plat pour servir le suivant), et contrairement aux rĂšgles de politesse applicables dans les restaurants japonais, les convives peuvent partager les mĂȘmes plats. L’addition quand Ă  elle, se rĂšglera Ă  table ou en sortant, et il est inutile de laisser un pourboire, cet usage n’ayant pas cours au Japon.

Au Japon, les places au comptoir sont privilĂ©giĂ©es, contrairement Ă  l’Europe oĂč l’on prĂ©fĂšre les tables.

Vocabulaire dans un izakaya

Les japonais ne parlant que rarement l’Anglais et encore moins le Français, il est bon lorsque l’on se rend dans un izakaya de connaitre quelque rudiments de Japonais, ne serait-ce qu’afin de se faire comprendre lorsqu’on passe une commande ou que l’on rĂ©gle l’addition.

Dans cette optique, vous trouverez ci-dessous quelques mots de vocabulaire ainsi que des expressions courantes Ă  utiliser dans un izakaya ou un restaurant.

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