Introduction

Le bonsaï (盆栽) est un arbre nain cultivé en pot, dont on a modelé la forme par diverses techniques de coupes, ligatures, nutrition, et artistiquement mis en valeur afin d’être à l’image d’un arbre mature dans son cadre naturel. Le terme bonsai signifie ‘plante cultivée en pot’. Art traditionnel japonais, la culture du bonsaï est également pratiquée dans d’autres cultures d’Asie, telles la tradition Penjing (盆景) – litt. ‘paysage en pot’ – en Chine, ou dans la culture coréenne (분재) et vietnamienne.

Le bonsai n’est pas une espèce spécifique, mais une sculpture vivante réalisée à partir d’une essence d’arbre, certaines se prêtant mieux que d’autres à la nanification. L’âge d’un bonsai atteint parfois plusieurs siècles, tel le goyō-matsu (五葉松) du Bonsaï Museum d’Ōmiya (大宮盆栽美術館).

Parmi les lieux importants de la production de bonsaï au Japon figurent l’arrondissement Ōmiya-ku (大宮区) à Saitama (埼玉) au nord de Tōkyō (東京), et le quartier Kinashi (鬼無) à Takamatsu (高松). Deux courants distincts de production dans le monde alimentent le marché du bonsai : l’un de masse proposant des spécimens peu onéreux, l’autre issu de pépinières de luxe ou de l’artisanat local, proposant de véritables œuvres d’art atteignant parfois quelques dizaines de milliers d’euros.

Le musée d’art métropolitain de Tōkyō accueille chaque année l’exposition Kokufū Bonsaï Ten (国風盆栽展), où sont présentés les plus beaux spécimens de bonsaï au monde.

Histoire du bonsaï

La culture en pot débuta en Egypte il y a de cela 4000 ans, puis chez les Grecs, Babyloniens, Perses et Indiens. Il s’agissait là d’une culture pratique et non artistique. C’est en Chine durant la dynastie Han (漢朝), qu’apparut le Penjing (盆景), l’art de représenter un paysage dans une coupe,  et à la dynastie Qin (秦朝) apparurent les premiers penzaï (盆栽), à savoir un arbre unique en pot.

Comme d’autres arts traditionnels japonais trouvant leur origine en Chine, la culture de bonsaï fut introduite au Japon à la période Heian (平安時代), parmi d’autres influences nouvelles, telles la cérémonie du thé ou le bouddhisme zen à l’origine de l’art des jardins japonais. Lors de la période Kamakura (鎌倉時代), le bonsai devint une œuvre d’art symbolisant éternité et harmonie, et prisé des nobles de cette époque.

L’art du bonsaï se développa durant toute la période Edo (江戸時代), ajoutant encore à l’esthétique avec de la céramique finement ouvragée aux teintes brillantes et vives. Au début de la période Meiji (明治時代), avec la chute de la féodalité et l’ouverture du Japon au monde, l’occident découvrit l’art du bonsai symbolisant le raffinement nippon.

De nos jours, l’art du bonsaï demeure assez populaire au Japon, et les arbres centenaires font partie du patrimoine national, mais la reconnaissance de l’art en lui-même au Japon ne date que de 1934.

Classification du bonsai

Il existe différents paliers de classification de bonsaï en japonais, définis selon leur dimension et poids, et calculés en fonction du nombre de mains nécessaires pour déplacer le bonsaï : 1, 2, 4, 6 ou 8 mains.

Grande Taille :
Kōkyo no bonsai (皇居の盆栽) – 8 mains – 152–203 cm (60–80 in)
Hachi-uye (鉢植え) – 6 mains – 102–152 cm (40–60 in)
Ōmono (大物), Ōgata (大形) – 4 mains – 76–122 cm (30–48 in)

Taille moyenne :
Chū (中), Chūmono (中物) – 2 mains – 41–91 cm (16–36 in)
Katade-mochi (片手持ち) – 1 main – 25–46 cm (10–18 in)

Petite taille:
Komono (小物) – 1 main – 15–25 cm (6–10 in)
Shōhin (小品) – 1 main – 13–20 cm (5–8 in)
Mame (豆) – Paume – 5–15 cm (2–6 in)

Miniatures (cho-bonsai):
Shito (?) – Phalange – 5–10 cm (2–4 in)
Keshitsubu (芥子粒) – Graine de pavot – 3–8 cm (1–3 in)

Note : les variantes miniatures de cette liste ne font pas partie des standards japonais de taille et ne sont apparus que récemment, majoritairement à l’étranger. Lors de mes recherches, j’ai interrogé différents spécialistes à Ōmiya, et aucun n’a été en mesure de me renseigner sur ce type de bonsaï, ni sur leur nom.

Styles du bonsaï

La création d’un bonsaï n’est pas régie par des règles strictes d’un point de vue esthétique, certains spécimens regroupant parfois divers styles différents.  On essayera toujours d’évoquer la majesté de l’arbre miniature telle qu’on la trouve dans son cadre naturel, afin de préserver son essence originelle.

Il existe 3 types de créations, l’arbuste unique, le paysage de plateau regroupant plusieurs spécimens dans un paysage miniaturisé, et les troncs multiples nommés en fonction du nombre de troncs :

1: Takan (多幹) | 2: Sōkan (双幹) | 3: Sankan (三幹) | 5: Gokan (五幹) | 7: Nanakan (七幹) | 9: Kyukan (九幹) | + de 9: Tsukami-Yose (つかみ寄せ).

Pour les plantations de groupes, on attribue également un nom en fonction du nombre de spécimens :

2: Sōju (双樹) | 3: Sambon Yose (三本寄せ) | 5: Gohon Yose (五本寄せ) | 7: Nanahon Yose (七本寄せ) | 9: Kyuhon Yose (九本寄せ) | + de 9: Yose-ue (寄せ植え).

Ci-dessous, quelques exemples illustrés accompagnés d’explications pour les styles les plus connus.

Bonsaï - forme de style chokkan

Chokkan (直幹)

Bonsaï - forme de style kengai

Kengai (懸崖)

Bonsaï - forme de style bunjingi

Bunjingi (文人木)

Bonsaï - forme de style neagari

Neagari (根上り)

Bonsaï - forme de style sabamiki

Sabamiki (捌幹)

Bonsaï - forme de style takozukuri

Takozukuri (蛸造り)

Bonsaï - forme de style kabudachi

Kabudachi (株立ち)

Bonsaï - forme de style moyogi

Moyōgi (模様木)

Bonsaï - forme de style han-kengai

Han-Kengai (半懸崖)

Bonsaï - forme de style hokidachi

Hōkidachi (箒立ち)

Bonsaï - forme de style sekijoju

Sekijojū (石上樹)

Bonsaï - forme de style sharimiki

Sharimiki (舎利幹)

Bonsaï - forme de style bonkei-saikei

Saikei (栽景)

Bonsaï - forme de style ikadabuki

Ikadabuki (筏吹き)

Bonsaï - forme de style netsunagari

Netsunagari (根繋がり)

Bonsaï - forme de style shakan

Shakan (斜幹)

Bonsaï - forme de style bankan

Bankan (蟠幹)

Bonsaï - forme de style fukinagashi

Fukinagashi (吹き流し)

Bonsaï - forme de style ishitsuki

Ishitsuki (石付き)

Bonsaï - forme de style nejikan

Nejikan (捻幹)

Bonsaï - forme de style sokan

Sōkan (双幹)

Bonsaï - forme de style korabuki

Kōrabuki (甲噴き)

Culture du bonsai

La culture du bonsaï implique la connaissance des différents besoins de chaque espèce (soleil, vent, humidité, lumière, fraicheur, etc), mais aussi une attention constante en termes de soins et d’arrosage. Il est très important de tenir compte de l’endroit où le bonsaï sera placé, certaines essences nécessitant des conditions particulières pour s’acclimater et se développer.

Il arrive souvent qu’un bonsai prévu pour l’intérieur meure rapidement après l’achat en raison de l’ignorance de ces conditions. Par exemple, un sujet provenant d’une serre lumineuse, humide et fraîche, supportera très mal l’acclimatation dans un logement sombre, surchauffé et sec.

Le choix du pot est également important, une taille réduite impliquant davantage de soins en raison de la fragilité du bonsai, plus sensible quand à son arrosage. A noter qu’en fonction du style de bonsai que l’on choisit, la forme du pot peut aussi varier (plat, profond).

A noter également qu’une surdose même légère d’engrais peut également être fatale à un bonsaï.

Il faut toujours penser à prendre garde au vent qui peut déshydrater certaines espèces d’arbres.

La culture du bonsaï se décompose en 4 actions : l’éclairage, le rempotage, la taille et l’arrosage. Le plan d’arbre est façonné et miniaturisé par diverses techniques telles que la coupe de la cime, des racines et branches, la ligature des branches, l’orientation du pot (pour favoriser la direction de croissance) et l’apport régulier de nutrition (eau, engrais).

Le feuillage est également contrôlé et nanifié par des défoliations partielles, des coupes régulières et une régulation de l’ensoleillement et des apports de nutriments azotés. Fleurs et fruits sont également l’objet de régulations constantes pour éviter l’affaiblissement de l’arbuste et la casse des branches en raison de leur poids.

Le pied de l’arbuste (nebari – ) bénéficie aussi de soins tels que l’incision du tronc, la coupe ou le déterrage des racines et éventuellement l’insertion d’une pierre pour diriger leur croissance vers la surface. La qualité du substrat joue un rôle essentiel de régulation en apports nutritifs, drainage et rétention d’eau (pour éviter le pourrissement des racines) et aération. Il favorisera ainsi la croissance et limitera les possibilités de maladie du bonsaï.

Le bonsaï d’intérieur et d’extérieur

Que l’on choisisse d’entretenir un bonsaï d’intérieur ou d’extérieur, il importera de sélectionner les espèces adéquates à ce choix, et il faudra leur apporter les soins conséquents, et veiller à ce qu’ils disposent de l’humidité, de la fraîcheur, de la luminosité dont ils ont besoin.

Pour un bonsai d’intérieur,  un jeune sujet à petites feuilles de type Ficus, Schefflera Arboricola, Portulacaria ou encore Crassula d’une taille maximum de 20cm semble un candidat idéal et plus facile à former en début de croissance, ainsi qu’à entretenir par la suite.

Pour un bonsai d’extérieur,  il faudra évidemment choisir une espèce locale adaptée au climat de la région. En fonction des réglementations éventuelles concernant le ramassage, on peut prélever des sujets de petites tailles (jusqu’à 15cm) en prenant soin de conserver racines et motte, ou ramasser des graines sous les arbres.

Il est judicieux de privilégier le printemps ou l’automne pour effectuer ces prélèvements et d’éviter les périodes chaudes en été.

Les espèces les plus résistantes pour l’extérieur sont les pins, les ifs, les genévriers, les ormes et érables palmés.

L’éclairage et le bonsai

En fonction des espèces, le besoin en éclairage variera, en particulier pour le bonsaï d’intérieur. Il est néanmoins important d’éviter l’exposition directe au soleil, c’est pourquoi la position idéale d’exposition sera à moins d’un mètre d’une fenêtre, l’intensité de l’énergie lumineuse étant diminuée de moitié à chaque mètre. Il faudra également penser à protéger le bonsaï lors des mois d’été en lui procurant de l’ombre durant les heures les plus intenses de luminosité. Durant l’hiver, les jours étant plus courts et le soleil moindre, il peut être nécessaire d’opter pour un éclairage d’appoint tel un néon disposant d’une température de couleur de 6500K afin de stimuler la photosynthèse. A noter que cet éclairage sera d’une durée variant de 12 à 18h/jour. Il est important de noter que les lampes incandescentes ou halogènes sont à proscrire, leur spectre lumineux étant relativement inefficace et la chaleur dégagée pouvant brûler le bonsai. On préférera donc opter pour l’utilisation de tubes fluorescents ou de lampes de type HID (High Intensity Discharge), ces dernières étant plus efficaces en termes d’intensité (meilleur croissance du sujet).

L’arrosage du bonsaï

L’arrosage est primordial dans le développement d’un bonsaï, mais peut egalement lui être fatal en cas d’excès ou d’oubli. La fréquence d’arrosage varie d’un sujet à l’autre, et il est nécessaire d’observer attentivement le substrat pour déceler le moment adéquat et procéder à l’arrosage. L’arrosage du bonsai s’effectue par ‘bassinage’ en utilisant un arrosoir ou un vaporisateur, de manière à arroser en pluie fine le feuillage et laisser l’eau se répandre d’elle-même jusqu’à la terre (d’où elle s’écoulera par les trous de drainage du pot). Ceci permettra ainsi d’éviter le pourrissement des racines et le nettoyage des feuilles. Il faut également veiller à ce que l’eau soit toujours à température ambiante pour éviter un choc thermique ou le gel des racines en hiver, et également observer la couleur et la texture du feuillage. Eviter d’arroser en plein soleil ou trop abondamment, et tenir compte du pot (forme/volume), de l’exposition et de la qualité de la terre (absorption). L’arrosage joue également un rôle important en ce qui concerne la formation de mousse et la consistance du substrat, et donc, de l’aspect général du bonsai.

Le substrat de type ‘terreau’ est peu drainant et devient hydrophobe dès qu’il manque d’humidité, mais si maintenu constamment humide, favorise le pourrissement des racines et la mort de l’arbuste. En cas de déshydratation, le pot doit être mis dans une bassine remplie d’eau jusqu’au niveau du rebord du pot. Une fois l’eau absorbée naturellement par le substrat via les trous de drainage, on peut ressortir le pot et l’égoutter, et reprendre les cycles d’arrosage habituels.

Il est très important de choisir un substrat drainant afin de faciliter la croissance de l’arbre ainsi que son arrosage.

Le rempotage et le substrat du bonsai

Il est nécessaire de procéder à un rempotage du bonsaï une fois tous les 2 ou 3 ans (entre 3 et 5 ans pour les plus âgés), en fonction de l’espèce, de manière à conserver un substrat aéré, absorbant et drainant afin d’assurer son développement et sa croissance. On l’effectue habituellement au printemps, entre Mars et Juin, de manière à ce que l’arbre puisse se régénérer.

La composition du substrat varie en fonction du bonsaï et de son propriétaire, chacun ayant sa propre recette, utilisant généralement de l’akadama (~50%), de la pumice (~25%) et de la pouzzolane (~25%), éventuellement associés à divers types de proportions de sable grossier.

Il est fortement déconseillé d’utiliser les terreaux ‘spécial bonsai’ (sauf en petites quantités de complément +-10%) obtenus dans le commerce, qui ne conviennent pas -malgré leur nom- à la culture du bonsaï, généralement.

Enfin, élément non négligeable, le choix du pot joue également un rôle primordial dans la croissance du bonsai, et il peut s’avérer essentiel d’en changer au bout d’un certain temps, si l’on désire que l’arbre continue à se développer dans de bonnes conditions.

Espèce

Période

FréquenceEspèce

Période

Fréquence

Bougainvillea

Mars à Mai2 ans

Pistacia

Mars à Mai2 ans

Buxus

Mars à Mai2 ans

Podocarpus

Avril à Juin2 à 3 ans

Carmona

Mai à Juin2 à 3 ans

Portulacaria

Avril à Juin3 ans

Celtis

Avril à Juin2 ans

Punica

Mars à Mai2 ans

Eugenia

Mai à Juin2 ans

Rhododendron

Après floraison2 à 3 ans

Ficus

Mai à Juin3 ans

Sageretia

Avril à Juin2 ans

Ligustrum

Mars à Mai1 an

Serissa

Avril à Juin2 ans

Murraya

Mai à Juin2 ans

Ulmus

Avril à Juin1 à 2 ans

Olea

Mars à Mai2 ans

Quercus

Mars à Mai1 à 3 ans

Salix

Mars-Avril & Juin-Juillet1 à 2 fois/an

Zelkova

Mars à Mai1 à 2 ans

Larix

Mars à Mai1 à 3 ans

Taxus

Mars à Mai2 à 3 ans

Ginkgo

Mars à Mai2 à 3 ans
La taille du bonsai

La taille d’un bonsaï est essentielle dans son processus de développement, et divisée en 2 phases distinctes : la taille d’entretien, permettant de maintenir et d’affiner sa forme, et la taille de structure qui permet de donner à l’arbuste sa forme et son style. Il est donc nécessaire de tailler branches et  feuilles régulièrement, ainsi que les racines lors d’un rempotage. En raison de la dominance apicale, processus naturel des arbres consistant à pousser plus haut et être plus fournis au sommet que dans les parties plus basses afin de favoriser leur croissance (ne pas être à l’ombre), il convient de tailler davantage le sommet et les extrémités pour obtenir une certaine harmonie des formes dans la plupart des styles de bonsaï. Ce taillage favorise la croissance vers l’intérieur et le maintien de la forme du bonsai en forçant la redistribution, renforçant ainsi la densité du feuillage. Pour les pins et conifères, le procédé est différent, puisqu’on devra pincer les extrémités de la pousse entre le pouce et l’index plutôt que de couper au ciseau, afin d’éviter au feuillage de brunir et de dessécher.

Un autre procédé appelé défoliation consiste à retirer les feuilles d’un arbre durant l’été afin de favoriser la pousse de nouvelles branches, ce qui densifiera la ramification et réduira la taille des feuilles.

Lors de la taille de structure, il peut être difficile de faire un choix concernant la coupe de grosses branches, ceci impactant de façon irréversible la forme de l’arbre. L’observation attentive du sujet à hauteur des yeux est ici essentielle, et la 1ère étape consistera à retirer toute branche morte avant de décider quelles branches couper pour obtenir la forme et le style désirés.

Le moment le plus propice de l’année pour opérer une taille de structure se situe généralement au début du printemps et à la fin de l’automne, soit avant et après la période de croissance. On veillera toujours à l’esthétique de l’arbre, en supprimant toute branche verticale, trop épaisse (en particulier vers le haut de l’arbre), ayant des courbes peu naturelles ou masquant le tronc.

Dans le cas de deux branches situées à même hauteur sur le tronc, on procédera à la coupe de l’une d’elle. On peut éviter de trop abîmer le sujet lors de la taille en utilisant une pince concave spéciale permettant de retirer du bois. Il faudra néanmoins songer à couper les racines de façon proportionnelle, afin d’éviter un déséquilibre de croissance entre elles et le feuillage.

Les plaies occasionnées par la coupe peuvent être mastiquées avec de la pâte cicatrisante anti-infectieuse.

La ligature du bonsai

Le ligaturage du bonsaï est une technique délicate consistant à modifier la position des branches et donner du mouvement au tronc, tout en veillant à ne pas blesser l’arbre. Cette technique permet d’obtenir des courbes et une orientation particulière, afin d’atteindre l’effet esthétique souhaité, les jeunes pousses ayant tendance à s’orienter vers le haut et la lumière.

Le ligaturage peut également permettre de dégager des branches enchevêtrées chez de vieux sujets à forte ramification. En raison de leur souplesse, les conifères se prêtent plus facilement aux techniques de ligaturage que les autres espèces, les arbres à feuilles caduques n’ayant que les branches principales ligaturées, les branches secondaires étant quand à elles taillées.

On opère une ligature du bas vers le haut, et du tronc vers les branches, en utilisant du fil de cuivre ou d’aluminium anodisé, leur souplesse permettant une pose facile tout en restant assez robuste et facilement coupable à l’aide d’une pince sans abîmer l’écorce de l’arbre avant qu’elle ne commence à s’y enfoncer. De même, on veillera à ne pas croiser les fils de ligature mais plutôt les doubler.

Le fil d’une ligature est habituellement fixé dans le substrat au pied du bonsaï, et s’enroule autour du tronc, montant vers la branche principale à ligaturer, passant sous elle pour la remonter, ou sur elle pour l’abaisser. La ligature posée, il ne reste plus qu’à faire ployer délicatement la branche entre ses doigts dans l’orientation souhaitée.

La ligature au fil de fer est déconseillée, car difficile à sectionner et moins flexible.

Les outils d’entretien du bonsaï

Les outils nécessaires à l’entretien d’un bonsaï sont nombreux et leur prix varie en fonction de leur qualité, les outils japonais étant les plus réputés dans ce domaine. Ceux réalisés d’acier noir nécessitent davantage de soins afin d’éviter leur corrosion, et ceux d’acier inoxydable de haute qualité sont encore plus onéreux.

Parmi les outils de base les plus essentiels à l’entretien d’un bonsaï, on retrouvera les outils de taille, de ligature, de nettoyage, de rempotage et les outils spécifiques destinées au jin et au shari. Il s’agira en majeure partie de ciseaux, couteaux, pinces diverses, fils de ligature, etc.

Les outils de taille sont principalement composés de pinces concaves pour les branches épaisses, de ciseaux pour les branches fines et feuilles, et de mastic destiné à accélérer la cicatrisation et protéger l’arbre d’infections potentielles suite à la taille, en particulier lors de l’utilisation de techniques de jin et shari. Les outils de ligature et de rempotage comprennent pince à fil, pince coupe-fil, fil de ligature, pincettes, balai et divers outils de rempotage, et ceux spécifiquement destinés au jin et au shari, des ciseaux à shari, gouges, couteaux à écorcer et couteaux à bois.

Pour plus d’informations sur la culture du bonsai, ou une visite d’Ōmiya lors d’un séjour à Tōkyō, nous vous invitons à consulter notre article sur Ōmiya Bonsai Village (Ōmiya Bonsaï Mura, 大宮盆栽村).

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