Introduction

On appelle anime (アニメ) – ou encore japanime voire japanimation – les dessins animés et films d’animation venant du Japon, le terme n’étant qu’un diminutif du mot japonais animēshon (アニメーション), apparu durant la période après-guerre et sous l’occupation américaine et probablement inspiré du mot anglais ‘animation’. L’anime dispose tout comme le manga d’une large audience au Japon, mais il faut noter que le terme anime y est employé au sens large pour tous les dessins animés, y compris ceux provenant de l’étranger contrairement à l’occident où il définit spécifiquement les dessins animés japonais.

Les premières animations japonaises apparurent vers 1917, mais c’est dans les années ’60 – ’70 que l’anime devint véritablement populaire, notamment grâce aux travaux de Tezuka Osamu (手塚治虫) et avec l’évolution de la production d’animation après-guerre – en particulier le studio Tōei Animation – introduisant 2 grands courants : les séries télévisées longues et à bas coût, impliquant des techniques modernes de production massive dont ‘Astro le petit robot‘ (1963) est l’archétype par excellence, et les productions de films animés sur le modèle américain de Walt Disney.

C’est à partir des années ’70 – ’80, que l’anime commença à devenir populaire hors du Japon

L’anime au Japon

Les anime sont très populaires au Japon et génèrent de gros profits au niveau des médias diffusés et du commerce des produits dérivés (peluches, jouets, cartes à jouer, publicité, etc).

A titre d’exemple, on peut citer les œuvres produites par les studios Ghibli, fondés par Miyazaki Hayao (宮崎駿) et Takahata Isao (高畑勲), attirant de nombreux spectateurs du monde entier, de par leur qualité et l’originalité des histoires, les thèmes abordés et les personnages.

Parmi leurs nombreuses productions à succès, on notera ‘Le Voyage de Chihiro‘ (2001), ‘Le Château dans le ciel‘ (1986), ‘Princesse Mononoke‘ (1997), ‘Nausicaä de la vallée du vent‘ (1984), ‘Mon voisin Totoro‘ (1988), ‘Le château ambulant‘ (2004)… considérés comme les chefs-d’œuvre du genre.

L’anime tient une place importante dans la culture japonaise, et n’est pas exclusivement destiné à un jeune public, certains genres étant même réservés aux adultes. Il est souvent basé sur un manga populaire (l’inverse est vrai également), un jeu vidéo, ou un conte/une légende.

Il faut d’ailleurs noter qu’à l’étranger, de nombreux manga sont devenus populaires grâce à leur adaptation en anime à la télévision.

Le voyage de Chihiro‘ (2001) de Miyazaki Hayao (Studio Ghibli) a dépassé le film ‘Titanic‘ en termes de recettes

Histoire de l’anime au Japon

L’histoire de l’anime japonais débute en 1917, inspirée par les travaux d’Émile Reynaud (1892) et d’Émile Courtet, père du dessin animé cinématographique, mais l’anime ne devient populaire qu’avec ‘Astro, le petit robot‘ (1963) de Tezuka Osamu (手塚治虫), 1ère grande série animée mettant en scène des personnages récurrents et une histoire suivie, et ‘Le Roi Leo‘ (1965), 1ère série animée en couleurs. Par la suite, apparurent de grandes séries telles que Lupin III (1971-72) et les 1ers anime mettant en scène des ‘mecha‘ (robots géants ou armure robotiques humanoïdes), tel le célèbre ‘Mazinger Z‘ (1972-74) suivi de ‘Great Mazinger‘ (1974-75) et du fameux ‘Goldorak‘ (1975-76) si célèbre en occident mais moins au Japon, ou encore ‘Mobile Suit Gundam‘ (1979-80). Les années ’80 voient apparaitre de nombreuses productions de qualité, telles les œuvres des studios Ghibli dont ‘Le Tombeau des lucioles‘ (1987) de Takahata Isao, ‘Nausicaä de la vallée du vent‘ (1984) et ‘Le Château dans le ciel‘ (1986) de Miyazaki Hayao, ou encore le célèbre ‘Akira‘ (1988) de Ōtomo Katsuhiro (大友克洋). Durant cette période apparaissent les 1ers otaku, les OAV et le style hentai.

A partir des années ’90, l’anime devint plus recherché, abordant des thèmes philosophiques et tentant de sensibiliser le spectateur. Parmi les œuvres ayant particulièrement marqué cette période, on compte ‘Princesse Mononoke‘ (1997) de Miyazaki Hayao, ‘Neon Genesis Evangelion‘ (1995) de Anno Hideaki (庵野秀明) ou encore Ghost in the Shell (1995) de Oshii Mamoru (押井守). La fin des années ’90 et les années 2000 marquent un tournant dans l’industrie de l’anime japonais, avec un retour de l’anime dit commercial et focalisé sur un jeune public : ‘Pokemon‘ (1997), ‘Yu-Gi-Oh!‘ (1997), ‘One Piece‘ (1999) ou encore ‘Naruto‘ (2002). C’est aussi durant cette période que l’anime japonais obtint sa reconnaissance internationale, notamment grâce aux œuvres telles que ‘Le Voyage de Chihiro‘ (1er prix ex-æquo du Festival du film de Berlin en 2002 et Oscar du meilleur film d’animation en 2003) et ‘Ghost in the Shell 2: Innocence‘ (sélectionné au Festival de Cannes en 2004).

Momotaro, le divin soldat de la mer‘ (1945), fut le 1er long métrage d’animation japonais

L’anime japonais en France

Les 1ères séries animées japonaises arrivèrent en Europe dans les années ’70 sur la 1ère chaine de l’ORTF, avec ‘Le Roi Leo‘ en 1972 et ‘Le Prince Saphir‘ en 1974, suivies de collaborations euro-japonaises, avec notamment ‘Vik le Viking‘ en 1974, ‘Maya l’abeille‘ en 1975, ‘Goldorak‘ en 1978 qui battit tous les records d’audience sur Antenne 2, ‘Albator‘ et ‘Candy‘ en 1979, ‘Les 3 mousquetaires‘ et ‘Ulysse 31‘ ainsi que ‘Capitaine Flam‘ en 1981, puis ‘Les Mystérieuses Cités d’or‘ et ‘Inspecteur Gadget‘ ainsi que ‘Tom Sawyer‘ en 1982, ‘Rémi sans famille‘ et ‘Cobra‘ en 1985. Vers la fin des années ’80, suite à la privatisation de TF1 (1987) et l’arrivée des chaines privées, de nouvelles émissions pour la jeunesse apparaissent sur les chaines françaises, telles le ‘Club Dorothée‘, qui importent de nombreuses productions japonaises comme ‘Dragon Ball‘ (et ‘Dragon Ball Z‘ en 1990), ‘Les Chevaliers du Zodiaque‘ et ‘Ken le Survivant‘, symboles importants de cette époque hélas censurés en raison de leur violence puisque non destinés à un public jeune à l’origine, contrairement aux séries animées tout public comme ‘Olive et Tom‘, ‘Lamu‘, ‘Nicky Larson‘, ‘Sailor Moon‘ ou encore l’hilarant ‘Le Collège fou, fou, fou‘.

Les différents types d’anime

Le 1er terme employé pour définir les œuvres d’animation au Japon fut senga eiga (線が映画), signifiant + ou – ‘film dessiné’. En effet, on considérait à cette époque l’animation comme un genre particulier du cinéma, et non une œuvre cinématographique à part. Vers 1920, grâce à la popularisation du manga, les animations prirent le nom de manga eiga (漫画映画) ‘film de manga’ puis finalement dōga eiga (動画映画) ‘film d’animation’ en 1937. Avec l’apparition de séries animées télévisées à bas coût, telles ‘Astro, le petit robot‘ (1963), le terme terebi manga (テレビ漫画) ‘manga télévisé’ fut introduit et utilisé jusque dans les années ’80, pour distinguer ce type d’anime des longs métrages de meilleure qualité du cinéma d’animation appelés manga eiga (ex: productions des studios Ghibli).

On compte parmi les différents types d’anime les séries télévisées longues (environ 24 minutes et nombre variable), les films d’animation destinés au cinéma et de meilleure qualité (budget plus important), les OAV (Original Video Animation) destinées à la vente en vidéo (qualité supérieure aux séries), et enfin les ONA (Original Net Animation) destinés à la diffusion sur Internet.

‘La 1ère distinction entre cinéma et animation fut faite par Imamura Taihei (今村太平) en 1940

Studios & réalisateurs d’anime

Les principaux studios de production d’anime se trouvent pour la plupart à Tokyo : 4 °C | A-1 Pictures | Aniplex | Artland | Bee Train | Bones | Deen | Gainax | Ghibli | Gonzo Digimation | J. C. Staff | Kyoto Animation | Madhouse | Mushi Production | Nippon Animation | P.A. Works | Pierrot | Production I.G | Satelight | Sunrise | Tatsunoko Production | Tezuka Productions | Tōei animation | Xebec | Ufotable

On compte parmi les principaux réalisateurs d’anime japonais : Tezuka Osamu | Miyazaki Hayao | Takahata Isao | Oshii Mamoru | Nishio Daisuke | Ōtomo Katsuhiro | Watanabe Shinichirō | Araki Tetsuro | Anno Hideaki | Shōji Kawamori | Tomino Yoshiyuki | Irie Yasuhiro | Satō Jun’ichi | Ikuhara Kunihiko | Kawajiri Yoshiaki | Dezaki Osamu | Kon Satoshi | Matsumoto Leiji | Rintarō | Yabushita Taiji | Yamamoto Zenjirō Sanae | Kamiyama Kenji | Yoshida Tatsuo | Yamauchi Shigeyasu | Shinkai Makoto | Hosoda Mamoru | Umetsu Yasuomi | Kanbe Mamoru | Morio Asaka | Ashida Toyō | Imamura Takahiro | Murase Shūkō | Katsumata Tomoharu | Fukutomi Hiroshi | Saitō Hiroshi

La composition de la bande originale d’un anime, souvent très recherchée par les fans, est généralement réalisée par un compositeur connu ou par différents artistes du moment. Parmi eux :

ALI PROJECT | Kentarō Haneda | Joe Hisaishi | Taku Iwasaki | Yuki Kajiura | Yōko Kanno | Kenji Kawai | Shunsuke Kikuchi | Yuji Ohno | Shirō | Sagisu | Toshihiko Sahashi | Takanashi Yasuharu | Seiji Yokoyama

Les Seiyū sont les comédien(ne)s spécialisés dans le doublage des anime.

Sélection anime

Bien que tous les couleurs et goûts soient dans la nature, et qu’ainsi toute recommandation ne saurait qu’être subjective, vous trouverez ci-dessous une liste de mes anime préférés, et j’espère que vous les apprécierez autant que moi.

Hokuto no Ken, adaptation animée du manga, plus connue sous le nom ‘Ken, le Survivant‘ en France :

Hokuto no Ken (Série de 109 épisodes – 1984) | Hokuto no Ken (Série de 43 épisodes – 1984) | Ken le Survivant (Film – 1986) | Shin Hokuto no KenLa Forteresse idolâtre (OAV – 2002) | Shin Hokuto no KenLa Technique interdite (OAV – 2002) | Shin Hokuto no KenTout le poids de la compassion (OAV – 2002) | Hokuto no Ken 1 : L’Ère de Raoh (Film – 2006) | Hokuto no Ken 2 : L’Héritier du Hokuto (Film – 2007) | Hokuto no Ken 3 : La Légende de Kenshiro (Film – 2008) | Hokuto no KenLa Légende de Julia (OAV – 2007) | Hokuto no KenLa Légende de Toki (OAV – 2008)

Fullmetal Alchemist, adaptations animées du manga & OAV.

Fullmetal Alchemist (1ère Série de 51 épisodes – 2003) | Fullmetal Alchemist : Conqueror of Shamballa (Film – 2005) | Fullmetal Alchemist : Reflections Special (OAV – 2005) | Fullmetal Alchemist : Chibi Party (OAV – 2005) | Fullmetal AlchemistKids (OAV – 2005) | Fullmetal Alchemist : Live Action (OAV – 2005) | Fullmetal Alchemist : Alchemist VS Homonculus (OAV – 2005) | Fullmetal Alchemist : Brotherhood (2ème Série de 64 épisodes – 2009) | Fullmetal Alchemist : L’étoile sacrée de Milos (Film – 2011) | Fullmetal Alchemist : L’alchimiste aveugle (OAV – 2009) | Fullmetal Alchemist : Simplicité (OAV – 2009) | Fullmetal Alchemist : Les Contes du maître (OAV – 2010) | Fullmetal Alchemist : Encore un champ de bataille (OAV – 2010) |

Elfen Lied, adaptation animée du manga (Série de 11 épisodes – 2004 + OAV – 2005).
Chobits, adaptation animée du manga (Série de 26 épisodes + OAV – 2002).
Ergo Proxy, série animée (Série de 23 épisodes – 2006).
Le collège fou, fou, fou, série animée (Série de 86 épisodes – 1985).
Lamu, adaptation animée du manga (Série de 218 épisodes – 1981).
Goldorak, adaptation animée du manga (Série de 74 épisodes – 1975).
Ulysse 31, série animée (Série de 26 épisodes – 1981).
Albator, le corsaire de l’espace, série animée (Albator 78 : Série de 42 épisodes – 1978 + Albator 84 Série de 22 épisodes – 1982).
Capitaine Flam, série animée (Série de 53 épisodes – 1978).

Nausicaä de la vallée du vent, anime (Film – 1984).
Le Château dans le ciel, anime (Film – 1986).
Mon voisin Totoro, anime (Film – 1988).
Princesse Mononoke, anime (Film – 1997).
Le voyage de Chihiro, anime (Film – 2001).
Le Château ambulant, anime (Film – 2004).

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